Deux sacs en toile et une maison miniature entourés de piles de pièces, symbolisant la gestion et la protection du patrimoine.

La vie est faite d’imprévus. Personne n’aime envisager une perte d’autonomie ou une altération de ses facultés, mais s’y préparer permet d’éviter bien des difficultés. Le mandat de protection future (MPF) est un outil juridique encore méconnu, mais qui offre une alternative souple et sécurisante aux mesures judiciaires traditionnelles. Voyons ensemble en quoi il consiste, qui peut y recourir et quels avantages il procure.

 1. Définition et finalité du mandat de protection future

Le mandat de protection future est un contrat par lequel une personne désigne à l’avance une ou plusieurs personnes de confiance pour veiller sur elle et gérer ses biens si, un jour, elle n’est plus en capacité de le faire.

Son objectif est clair : anticiper pour éviter une mise sous tutelle ou curatelle imposée par un juge, et garantir que vos volontés soient respectées. Vous gardez la main sur l’organisation de votre protection, plutôt que de subir une décision judiciaire éloignée de vos souhaits.

2. Les personnes concernées

Le MPF est ouvert à toute personne majeure qui n’est pas déjà sous une mesure de protection judiciaire.

Il peut aussi être mis en place par des parents d’un enfant majeur handicapé pour organiser à l’avance sa protection après leur disparition.

3. Les formes du mandat

Le mandat peut prendre deux formes :

  • Sous seing privé : rédigé et signé sans notaire. C’est une solution simple et économique, mais les pouvoirs du mandataire y sont plus limités.
  • Acte notarié : il confère au mandataire des pouvoirs élargis, notamment pour des actes de disposition importants (vente d’un bien immobilier, par exemple). Le notaire joue un rôle de contrôle.

Le choix dépend de vos besoins, de la complexité de votre patrimoine et du degré de protection souhaité.

4. Le mandant et le mandataire

Le mandant, c’est-à-dire la personne qui établit le MPF, doit être sain d’esprit au moment de la signature. Elle choisit librement son ou ses mandataires :

  • un membre de la famille,
  • un proche de confiance,
  • un professionnel (avocat, notaire, association habilitée).

Le mandataire accepte cette responsabilité avec sérieux et loyauté. Il doit agir dans l’intérêt du mandant, en respectant ses droits, sa dignité et ses choix de vie.

Faire appel à un professionnel présente un avantage majeur : neutralité, compétences administratives et disponibilité, ce qui limite le risque de conflits familiaux. On peut juste accompagner la personne qui sera nommée ou aider à la rédaction du mandat.

5. Le contenu du mandat

Le mandat peut être plus ou moins détaillé. Il peut concerner :

  • La protection de la personne : santé, choix du logement, organisation de la vie quotidienne.
  • La gestion du patrimoine : comptes bancaires, signature de contrats, paiement des charges, administration ou vente de biens immobiliers.

Le mandant peut limiter, encadrer ou élargir ces pouvoirs, selon la confiance accordée et la nature des biens à gérer. Cette souplesse permet d’adapter le dispositif à chaque situation.

6. L’entrée en vigueur

Le mandat ne s’applique pas automatiquement : il ne prend effet que si un médecin inscrit sur une liste officielle établit un certificat médical attestant de l’altération des facultés du mandant. Ensuite, le document est présenté au greffe du tribunal judiciaire, qui vérifie sa validité et appose son visa.

Ce mécanisme garantit que le mandat n’est activé que lorsque cela est nécessaire, ni trop tôt, ni trop tard.

7. Contrôle et suivi

Même si le mandat est un dispositif souple, il n’échappe pas au contrôle :

  • Le notaire peut vérifier la bonne exécution du mandat (s’il est notarié).
  • Le mandataire a l’obligation de rendre compte de sa gestion, en particulier sur les aspects financiers.
  • Le mandant peut désigner la ou les personnes qui contrôleront le mandataire.

Cette exigence de transparence protège le mandant et rassure la famille.

8. Avantages et limites du mandat de protection future

Les atouts du MPF sont nombreux :

  • Respect de la volonté de la personne,
  • Prévention des conflits familiaux,
  • Évitement d’une mesure judiciaire lourde,
  • Souplesse et personnalisation du dispositif.

Toutefois, il présente aussi certaines limites :

  • Un coût éventuel en cas d’acte notarié,
  • La nécessité d’anticiper (il faut le rédiger tant que l’on est encore capable),
  • Une validité uniquement en cas de perte de capacité, pas pour des difficultés ponctuelles d’organisation.

9. Fin du mandat

Le mandat prend fin dans plusieurs cas :

  • Retour des facultés du mandant,
  • Décès du mandant,
  • Révocation du mandataire,
  • Ouverture d’une mesure judiciaire plus adaptée (tutelle, curatelle).

Ces situations assurent que le mandat s’adapte à l’évolution de la vie et des besoins.

Un outil pour vivre l’avenir sereinement

Le mandat de protection future est bien plus qu’un document juridique : c’est une manière de protéger son avenir et celui de ses proches.

En anticipant, vous évitez à votre famille des démarches complexes et parfois douloureuses. Vous choisissez qui prendra soin de vous et de vos biens, selon vos valeurs et vos souhaits.

Et si vous en parliez avec GÉREZ ZEN ?

Chez GÉREZ ZEN, nous ne nous contentons pas de vous conseiller : nous pouvons aussi, si vous le souhaitez, devenir votre mandataire de confiance. Nous veillons concrètement à la bonne gestion de vos affaires administratives et patrimoniales, avec professionnalisme et bienveillance.

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